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Le voyage est en train de toucher à sa fin !

Je suis parti de l’hôtel AMIL il y a 2 heures maintenant et je suis à l aéroport de Madurai en attendant sagement le vol qui m’emmènera vers Chennai.

Bon, je ne suis pas du tout en retard vu que le départ du vol est prévu pour 20h30 et qu’il est 17h00, l’enregistrement n’est même pas ouvert, c est pour dire ! Mais comme dans ce pays tout est surprenant, on a pris un « pied de pilote » comme diraient mes amis les marins. Les 2 heures en voiture se sont bien passé et cette région, si on fait abstraction de certaines odeurs et pollutions visuelles est vraiment magnifique ! avec les montagnes au loin (elles doivent bien atteindre 1 500 à 2 000 m de haut), les routes bordées de tous ces arbres, les rizières et les cours d eau, ça en jette ! En plus, cette année, j ai trouvé que c’était plus propre qu’il y a 3 ans (comme Jean d ailleurs) et plus vert aussi. Il a plus plu et les inondations vues à la télé en sont le témoignage. A Chennai, elles ont été très fortes, comme l’année dernière parait- il.


Nous avons passé 5 jours tous ensemble sur place et commencé notre petit « périple » par la visite de Madurai ou nous sommes resté 1,5 jours. Ville très hindoue au sens strict du terme ou le temple Meenashki permet de comprendre assez vite la dimension spirituelle de tous ces gens. Allez voir sur le web, c’est vraiment très intéressant.

Le lendemain nous sommes allés visiter le musée Gandhi et comme bon touriste qui se respecte, nous avons fait un peu de shopping. Ensuite direction Rajapalayam, ville ou se situe le but de notre déplacement ; la maison d’enfant de HEED.


Le contact avec les enfants a été très riche et même si, toujours très, trop court l’amélioration de leur qualité de vie est notable (toute proportion gardée s’entend).

La maison d’enfants de HEED (eh oui, on doit l’appeler comme tel, et non pas orphelinat de HEED), est propre (largement mieux que le premier hôtel dans lequel nous sommes allés, les filles nous accompagnant ont pris peur, on peut les comprendre et on passera les détails), les enfants vivant chez HEED sont propres, ils vont à l’école, ils sont surveillés, heureux de vivre, joueurs, plein de vitalité ( Jean Claude peut en témoigner vu qu’il s est fait écrasé le pied par un ado au cours du match de foot, il souffre encore… le pied de JC, pas l’ado, hein !) de malice et respectueux de ce qu’on leur dit.
Ines (fille de jean) et Lucas (fils de Jean Claude) se sont régalés aussi et ont passé du temps avec eux pour jouer, la barrière de la langue s’efface rapidement devant la convivialité et le partage.
Nos réunions (HEED et ODHEI) ont été elles aussi fructueuses et même si nos 2 « mondes » sont toujours assez éloignés l’un de l’autre, tous ces moments d’échange nous permettent, à tous, de mieux se comprendre et ce, dans un seul but commun, rendre la vie de ces enfants un peu meilleure que ce qu’ils connaissent. Nous avons des progrès à faire pour améliorer notre communication et la façon de passer notre message auprès d’eux mais la volonté est là et les progrès, comme dit plus haut, sont visibles à l’oeil nu. Malgré tout, nous avons découvert une fois de plus, des surprises assez cocasses et complètement surréalistes pour nous (il n y a plus de machines à laver depuis des mois alors qu’ils sont près de 80 enfants et adultes , les panneaux photovoltaiques ont marché la moitié du temps car les installateurs – EDF GDF pour ne pas les nommer- ont été arnaqués par le fournisseur local…).

Les responsables de HEED sont sur place et ils gèrent de façon autonome mais pourquoi ne pas nous tenir simplement informé ?! on ne les changera pas, c est certain mais on en reste pantois et on a toujours un mal fou à s’habituer.


Contrairement à notre dernière visite en 2014, nos conditions d’hébergement ont été excellentes cette fois – ci vu que le premier hôtel était vraiment pas tip top ! En termes de propreté s’entend !

Nous avions pourtant réservé depuis deux mois mais les dégradations d’une visite à l’autre sont fréquentes dans ce pays. Les mots « maintenance » et « nettoyage » ne semblent pas vouloir dire grand-chose pour la plupart d’entre eux. On essaye de s’adapter donc. Et vu le peu d’hôtel dans la région, nous avons été « obligé » de nous rabattre sur le 3 étoiles du coin ! on fait ce qu’on peut les amis ! le monde associatif a ses aléas et aussi, n’ayons pas peur de le dire, ses avantages !
Pour la nourriture, avec mon estomac de simple occidental fragile, je ne peux jouer dans la même division que mes camarades de voyage. J’ai donc joué la simplicité (moins de thé noir, tenté de faire comprendre au serveur ce que les mots « less spicy » veulent dire, moins de nourriture et de boisson tout court…) et tout s est très bien passé. Comme l’hôtel était éloigné de la ville, nous avons mangé sur place et c’était très bon et même parfois assez « occidental ».


Le culte de dimanche matin a été difficile pour nos oreilles (imaginez vous à 2 mètres d’une baffle d’un concert des Rolling Stones de la grande époque, la qualité du son en moins et ce à 8h00 du matin ! ) mais comme tout culte qui se respecte, si fort de voir que nous avons des frères et soeurs partout dans le monde. Plein de vie et de foi !


Au cours de ce voyage, nous avons pu connaitre Maryline alias « Gandha » (venant de Gandhi, sa réincarnation en fait, vu qu’elle est née le jour de sa mort, raison du A à la fin du mot à la place du I ) et Georges son mari. Un frère et une soeur d’origine helvétique mais basé à Nice depuis de nombreuses années, vive la France ! alors que tous les gros salaires français partent dans l’autre sens, nous avons la chance de pouvoir profiter de l’amitié, de la richesse et de la sincérité de telles personnes, je dis donc vive la beauté du paysage niçois !


Comme évoqué plus haut Jean Claude, « el presidente » de ODHEI (le nom de l’association française qui aide HEED) était là, avec cette fois ci, Valérie sa femme et Lucas, son dernier fils âgé de 11 ans. Egal à lui-même donc toujours avec le bon mot pour rigoler mais un peu tendu au début du séjour car il doit diriger les réunions et la barrière de la langue n’est pas simple, comme on le comprend ! Valérie et Lucas pour qui c’était le premier voyage au pays des naans (cherchez ce que cela veut dire…) ont bien supporté le décalage, bravo à eux ! tout comme Ines, ma nièce de 12 ans, pas simple pour une jeune fille de cet âge de se trouver catapultée dans cet environnement, si différent de ses habitudes.
Enfin, il y avait Jean, mon frère, qui, même si c’est très peu de temps libre à consacrer était là et bien là ! participant, ouvert, blaguant, traduisant, cherchant, réfléchissant, partageant, vivant quoi ! on se régale ensemble, tout simplement !
Tout ceci n’aurait pas été possible si notre père n’était pas allé, il y a de nombreuses années dans ce pays si riche. Il était plus fatigué cette fois ci (le dimanche était peut être un peu surchargé ) mais toujours présent et partant pour les réunions et les activités. Nous ne pouvons que tous le remercier de ces moments que nous vivons ensemble.

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